Construction et l’exploitation d’une canalisation de transport de ...
Dans les départements du Nord et du Pas-de-Calais, Air Liquide France Industrie projette la création d’un réseau de canalisations enterrées de transport de dioxyde de carbone (CO2) et d’oxygène (O2). Ce réseau relierait des sites industriels engagés dans des démarches de décarbonation à un terminal CO2 à Dunkerque.
En vue de la
création de ce réseau de canalisations, Air Liquide France Industrie a déposé
une demande d’autorisation de construire et d’exploiter les canalisations de
transport de dioxyde de carbone et d’oxygène et une demande de déclaration
d’utilité publique associée. Le projet est également concerné par une procédure
de mise en compatibilité du Plan local d’urbanisme intercommunal du pôle
territorial de Longuenesse sur le territoire de la commune de Nordausques.
Conformément à la législation applicable, le projet est soumis à enquête publique.
Par ailleurs, une demande de dérogation au titre de la réglementation sur les espèces protégées est soumise à participation du public et fait l’objet d’un registre numérique spécifique : https://participation.proxiterritoires.fr/cap-decarbonation-canalisations-ddep
Des
canalisations essentielles au projet Cap décarbonation
Le projet de
canalisations mené par Air Liquide s’inscrit dans la démarche Cap décarbonation
qui réunit cinq partenaires : EQIOM (cimenterie), Lhoist (Chaux et Dolomies du
Boulonnais), RTE, Dunkerque LNG et Air Liquide France Industrie.
Son objectif est de
réduire les émissions de CO₂ grâce à trois projets complémentaires :
>
Le captage du CO2 du four 6 de la cimenterie EQIOM de Lumbres ;
>
Le captage du CO2 des fours à chaux de Lhoist (Chaux et Dolomies du Boulonnais)
à Réty ;
> Le projet D’Artagnan, pour le transport du
CO2 capté sur les sites émetteurs par canalisations jusqu’à un nouveau terminal
maritime situé sur le port de Dunkerque. Le projet d’Artagnan associe les
compétences d’Air Liquide (pour les canalisations et le terminal maritime) et
de Dunkerque LNG (pour le terminal maritime).
Le CO2 ainsi acheminé à Dunkerque serait chargé sur des navires et expédié vers des sites de stockage permanent du CO₂ en mer du Nord. Ainsi, le rejet à l’atmosphère de 1,5 million de tonnes de CO2 serait évité chaque année, contribuant à la lutte contre le changement climatique.
Cap décarbonation
propose ainsi une solution pour diminuer significativement les émissions de CO₂
de secteurs industriels produisant des matériaux indispensables tels que le
ciment et la chaux et dont une partie des émissions est difficile à diminuer,
car inhérente aux procédés de fabrication.
Les différents projets de Cap décarbonation, particulièrement novateurs, bénéficient de soutiens majeurs de l’Union européenne. Ils confirment que Cap Décarbonation est essentiel à la réduction des émissions de CO₂.
La démarche Cap
décarbonation a fait l’objet d’une concertation publique sous l’égide de la
Commission Nationale du Débat Public.
Pour en savoir plus : www.cap-decarbonation.fr.
Les principales caractéristiques des
canalisations en projet
Air Liquide France Industrie projette la création d’un réseau de canalisations enterrées de transport de dioxyde de carbone (CO2) et d’oxygène (O2). Le CO2 proviendrait de la cimenterie de Lumbres et des fours à chaux de Réty. Il serait transporté jusqu’au port de Dunkerque. En parallèle, une canalisation permettrait le transport d’oxygène entre le site Air Liquide de Grande-Synthe et la cimenterie de Lumbres.
Le diamètre des
canalisations de CO2 varie selon les sections, de 20 à 30 cm. Le diamètre de la
canalisation d’oxygène est de 30 cm.
Outre les canalisations, la création de plusieurs postes en surface serait nécessaire, aux départs et aux arrivées des canalisations, et sur leur parcours, notamment un poste d’interconnexion à proximité de Tournehem et un poste de sectionnement à Craywick.
Département(s) concerné(s): Nord (59), Pas-de-Calais (62) Type d'enquête: Divers