L’exploitation de la carrière située au lieu-dit «Villengeard», sur la commune de Thiville, a été autorisée initialement par arrêté préfectoral n°334 le 8 février 1983 puis renouvelée par arrêté n°0270220090702apauto le 2 juillet 2009 pour une durée de 17 ans. 

Le présent dossier sollicite l’autorisation environnementale pour le renouvellement et l’extension de ce site. 

Les parcelles, objets du présent dossier, sont actuellement exploitées en carrière ou en terres agricoles. Le réseau superficiel est représenté par l’Aigre situé à 3 920 mètres au sud et le Loir, à 9 070 mètres à l’ouest du site. Les habitations les plus proches sont situées sur la commune de Thiville au lieu-dit «Villengeard» à 82 mètres au nord-ouest, au lieu-dit «La Masure», à 162 m au nord du projet et sur la commune de Cloyes-Les-Trois-Rivières au lieu-dit «Chublainville» à 262 mètres au sud des limites du projet.

La surface totale de l’autorisation sera de 545 611 m² pour une surface à extraire de 347 160 m², ce qui représente un volume de gisement à exploiter de 3 480 000 m3, soit 6 960 000 t. La production annuelle moyenne sera de 2480 000 t/an avec un maximum autorisé de 300 000 t/an. La durée prévisible de l’extraction sera de 28 ans pour une production moyenne de 248 000 tonnes par an. L’extraction du site sera réalisée en 5 phases de 5 ans et une phase de 3 ans. Deux années supplémentaires sont requises pour finaliser la remise en état. Les cotes altimétriques du terrain naturel sont comprises entre 121 m NGF (carreau actuel) et 132 m NGF. L’extraction est réalisée à l’aide de tirs de mines avec reprise des matériaux à la pelle hydraulique ou au chargeur. Le carreau de la carrière sera situé à 117 m NGF. La hauteur de gisement variera de 9 à 15 mètres avec une moyenne de 10 m. L’extraction sera réalisée sur un front de taille d’une hauteur maximale de 15 m.

Le décapage des horizons de terres végétales et des stériles de découverte est réalisé de manière sélective, l’épaisseur moyenne est de 1,20 m. Le volume des terres de découverte est estimé à 416 600 m3, soit 14 900 m3/an sur l’ensemble de l’extension.

Le traitement des matériaux s’effectuera à l’aide d’une installation de traitement mobile (installation primaire), d’une puissance de 200 kW, composée de concasseurs et de cribles ainsi que d’une installation de traitement fixe (installation secondaire), d’une puissance totale de 497 kW, composée de broyeurs, concasseurs et cribles. L’installation de traitement primaire sera positionnée au niveau du front de taille, l’installation de traitement secondaire sera positionnée au même emplacement que lors de l’autorisation actuelle. 

Une station de transit d’une surface de 3 500 m² permettra le stockage de produits minéraux non dangereux inertes tels que des granulats ou sables destinés à la vente.

L’activité consiste en l’extraction d’un gisement de calcaire, à ciel ouvert, à sec et avec emploi d’explosifs.
Les étapes de l’extraction seront les suivantes : 

• décapage sélectif des terres de découverte puis stockage sélectif en merlons, 
• extraction des matériaux à l’explosif avec reprise à la pelle mécanique ou au chargeur, 
• chargement des matériaux dans l’installation de traitement mobile primaire, 
• acheminement des matériaux par chargeur de l’installation primaire à la trémie du tapis de plaine, 
• acheminement des matériaux jusqu’à l’installation de traitement secondaire par le tapis de plaine, 
• traitement des matériaux par l’installation secondaire, 
• stockage des matériaux traités, 
• chargement des matériaux dans les camions de livraison.

Les travaux de remise en état seront coordonnés à l’avancement des travaux d’exploitation et consisteront à redonner au site sa vocation initiale : terrains agricoles cultivables. L’ensemble du chantier sera nettoyé et débarrassé de tout déchet ou vestige d’installation. 

Le remblayage n’est admis que dans la mesure où il est effectué avec des matériaux inertes ne pouvant porter atteinte à la qualité des eaux. 

L’excavation sera remblayée partiellement avec des pentes douces à 30° au maximum (cote de remblaiement minimale 118 m NGF), jusqu’à un remblaiement total de l’excavation à la cote initiale du terrain naturel (TN NGF). Le niveau de remblaiement de l’excavation sera fonction de la quantité de matériaux disponibles (remblais) apportés par les chantiers extérieurs locaux. Toute disposition naturelle sera prise pour éviter que les eaux ne s’accumulent dans l’excavation. 

Les terres de découverte seront principalement régalées sur les remblais disposés au fond de l’excavation préalablement nivelés et décompactés. Le réaménagement doit viser à reconstituer un terrain agricole cultivable, en pente douce, pour cela il est nécessaire de remettre en place le substrat initial. Les fronts de taille de l’excavation créés seront talutés à 30° au maximum, selon la quantité de remblais disponible, l’excavation pourra être remblayée jusqu’à la côte initiale des terrains (TN NGF). 

La terre végétale sera mise en place sur une épaisseur de 0,40 m en moyenne (terres végétales présentes initialement), en évitant tout compactage dû au passage d’engins.

L’exploitation de la carrière située au lieu-dit «Villengeard» sur la commune de Thiville a été autorisée initialement pour la SAS LES CALCAIRES DUNOIS par arrêté préfectoral du 28 mai 1997 (n°862). Un arrêté préfectoral de prolongation a été signé le 02 juillet 2009 autorisant la société LES CALCAIRES DUNOIS à exploiter la carrière jusqu’au 02 juillet 2026. 

Les matériaux exploités permettent de fournir le marché local en calcaire (granulats). 

Compte tenu de la très bonne qualité et très bonne puissance ainsi que de l’existence de la carrière, le projet d’extension de carrière paraissait évident afin de ne pas laisser de gisement inexploité en place. 

Ce gisement ne peut pas être substitué par un autre procédé tel que le recyclage de matériaux.

Département(s) concerné(s): Eure-et-Loir (28) Type d'enquête: Divers