"L'année 2025 est une année d'anniversaire pour deux événements majeurs liés à la protection du climat. Elle célèbre les dix ans de l'Accord de Paris, qui a notamment posé l'objectif de maintenir le réchauffement de la planète en dessous de 1,5 °C. Elle commémore aussi les dix ans de la première décision « Urgenda ». Cette décision a acté la première fois qu'un tribunal a ordonné à un gouvernement de renforcer son action climatique.
L'année 2025 est elle-même marquée par une multitude de contentieux climatiques. Durant cette année, la Cour internationale de justice (CIJ) a délivré son tant attendu avis consultatif sur les obligations des États en matière de changement climatique, qualifié de « moment extraordinaire » par Christiana Figueres, ancienne secrétaire exécutive de la CCNUCC, et cofondatrice de l'organisation Global Optimism. « La plus haute cour du monde a reconnu que les États avaient une obligation de protéger leurs citoyens du changement climatique », a-t-elle commentée. Cet avis est intervenu un mois après l'avis consultatif de la Cour interaméricaine des droits de l'homme, qui répondait sensiblement à la même question. Enfin, d'autres décisions nationales importantes ont été rendues au cours de cette année, l'affaire RWE en Allemagne, qui a reconnu la responsabilité des entreprises dans la réparation des dommages climatiques, ou encore l'affaire ENI en Italie, qui a rendu possible la poursuite des entreprises polluantes n'ayant pas respecté leurs obligations relatives à la réalisation de leurs objectifs climatiques.
La floraison et la multiplication de ces décisions climatiques sont notamment dues à une édification durant ces dix dernières années du contentieux climatique. C'est ce qu'analyse le Climate Litigation Network, dans leur rapport Laying the foundations for our shared future : how ten years of climate cases built a legal architecture for climate protection, qui aborde la construction et l'intensification de l'action climatique. « Ce qui était un impératif moral il y a dix ans est devenu un impératif juridique », affirme Sarah Mead, coautrice du rapport. « Nous n'avons jamais été dans une meilleure position pour utiliser le droit afin de protéger les populations et la planète du changement climatique », commente, quant à lui, Dennis van Berkel, conseiller juridique pour l'organisation Urgenda. (…)"
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